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CIORAN

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         Je souhaitais écrire un petit billet sur Emil Cioran « le philosophe hurleur », qui a quitté (ou a fui) la Roumanie pour la France en 1937. Son œuvre est devenue progressivement ma Bible, mon Cioran, au chevet de mes préoccupations, en quelque sorte à une époque. J’adore son style unique eutrapélien, son rire lucide et si drôlement triste, qui de prime abord, peut être perturbant, déconcertant voire agaçant, mais jamais ne laisse indifférent.           

 

            Cioran est « un penseur privé », mais qui écrit et pense contre la communauté humaine, tout contre (pour reprendre l’expression de Sacha Guitry). « Terroriste de la pensée ou libérateur de l’âme » (Valérie Saint Martin), un penseur apocalyptique, mélancolique laconique, avec sa surprenante alchimie existentielle, « ce Diogène venu de Roumanie » (Gerald Messadié) provoque, presque en duel, son monde, en poète ou prophète de l’absurde ?

 

Ce matin, j’ai pensé,

 j’ai perdu pied pendant un bon quart d’heure.

Emil Cioran

 

              Cioran transforme ce qui plombe l’âme en or. Alchimiste du verbe, orfèvre hors pair, il cisèle, affûte, plonge dans ses ténèbres, si semblables à ceux des Hommes, pour en sortir des syllogismes et aphorismes étincelants, des perles d’une grande beauté… Ils nous ébranlent, portent un coup au Moi.

            Cioran est venu étudier en France. Pour ces détracteurs, il avait comme un vélo dans la tête. Pragmatique, il en aurait profité pour faire le tour de France, elliptique. Détour ou errance salutaire ? Il a un sens particulier de l’autodérision, excessif, il excelle et c’est jubilatoire. Quelles tournures de phrases !

 

S'armer de patience, combien l'expression est juste !

La patience est effectivement une arme,

et qui s'en munit, rien ne saurait l'abattre.

Sans elle, on est automatiquement livré au caprice ou au désespoir.

Emil Cioran

 

Je souhaitais écrire un petit billet sur Emil Cioran « le philosophe hurleur », qui a quitté (ou a fui) la Roumanie pour la France en 1937. Son œuvre est devenue progressivement ma Bible, mon Cioran, au chevet de mes préoccupations, en quelque sorte à une époque. J’adore son style unique eutrapélien, son rire lucide et si drôlement triste, qui de prime abord, peut être perturbant, déconcertant voire agaçant, mais jamais ne laisse indifférent.           

 

            Cioran est « un penseur privé », mais qui écrit et pense contre la communauté humaine, tout contre (pour reprendre l’expression de Sacha Guitry). « Terroriste de la pensée ou libérateur de l’âme » (Valérie Saint Martin), un penseur apocalyptique, mélancolique laconique, avec sa surprenante alchimie existentielle, « ce Diogène venu de Roumanie » (Gerald Messadié) provoque, presque en duel, son monde, en poète ou prophète de l’absurde ?

Ce matin, j’ai pensé,

 j’ai perdu pied pendant un bon quart d’heure.

Emil Cioran

 

              Cioran transforme ce qui plombe l’âme en or. Alchimiste du verbe, orfèvre hors pair, il cisèle, affûte, plonge dans ses ténèbres, si semblables à ceux des Hommes, pour en sortir des syllogismes et aphorismes étincelants, des perles d’une grande beauté… Ils nous ébranlent, portent un coup au Moi.

            Cioran est venu étudier en France. Pour ces détracteurs, il avait comme un vélo dans la tête. Pragmatique, il en aurait profité pour faire le tour de France, elliptique. Détour ou errance salutaire ? Il a un sens particulier de l’autodérision, excessif, il excelle et c’est jubilatoire. Quelles tournures de phrases !

 

S'armer de patience, combien l'expression est juste !

La patience est effectivement une arme,

et qui s'en munit, rien ne saurait l'abattre.

Sans elle, on est automatiquement livré

au caprice ou au désespoir.

Emil Cioran

​

la suite dans mon recueil "Migraines de l'âme" publié aux éditions SUR LE HAUT

 

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